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La famille SASSI: une famille en or!


À 13 jours des championnats du Monde cadets, auxquels notre jeune athlète Della SASSI prendra part, rencontre avec sa famille à quelques jours de l’échéance tant attendue.

Tout d’abord, nous avons souhaité prendre la température auprès de ses parents qui la suivent depuis ses débuts dans le Taekwondo, et toujours présents pour l’encourager dans la voix du haut niveau.

À 14 ans à peine, Della a déjà une médaille de bronze aux Championnats du Monde 2014 et une participation aux Championnats d'Europe. Il y a quelques semaines vous appreniez sa seconde sélection aux Mondiaux, comment vivez-vous ces moments? « Nous sommes très heureux pour elle. » Son père – Djamel – confie qu’il est « heureux comme un papa. » Souad, sa mère et fidèle supportrice nous confesse : « J’espère que ma fille fera quelque chose, je sens que depuis les Euros, son travail n’a plus rien à voir avec ce qu’elle faisait auparavant. Sa motivation a grandi d’un coup, et elle a compris qu’il fallait qu’elle travaille pour arriver à son but, et ne pas rester que sur ses facilités. »


Il y a quelques années en arrière, vous attendiez-vous à une ascension aussi rapide dans sa pratique du Taekwondo ? « Oui, quelque part on s’y attendait. On savait qu’elle avait un bel avenir dans le sport, qu’elle avait quelque chose à sortir et des capacités énormes. De là à dire qu’elle serait partie directement aux Mondiaux, non on n’y pensait pas forcément. On a eu peur parfois car on voyait qu’elle prenait presque « trop » confiance en elle, et que cela pourrait la pénaliser d’être une habituée du podium, surtout vu son jeune âge. Depuis qu’elle a vu aux Euros que personne n’était invincible, ell

e a pris en maturité et c’est une bonne chose. Nous sommes à 300% derrière elle pour sa seconde participation aux Mondiaux. »

Pensez-vous qu’après Della, sa petite sœur Shîma (12 ans) peut suivre le même chemin ? « Nous en sommes sûrs. Je pense que Shîma aurait même pu avoir sa place aux Euros cette année, mais elle n’a pas eu le ranking suffisant (à savoir qu’en une saison elle a combattu dans 3 catégories différentes), confie Souad, et c’est la règle. Mais nous sommes derrière elle pour qu’elle puisse avoir le ranking requis la saison prochaine pour avoir elle aussi la chance de participer à ces grandes échéances. »

Avec tous vos enfants, qui pratiquent chacun un sport, votre organisation au quotidien doit être mouvementée. Surtout lorsque l’on sait que le club se trouve à 30 minutes de votre domicile. Comment vous organisez-vous ? « Effectivement, c’est difficile. C’est un peu au « petit bonheur la chance» » avoue Djamel. « Cette saison, les entrainements de Della et Shîma ont pénalisé ceux de Shérazade (la benjamine de la famille). Elle n’a pas pu s’entrainer cette année à cause de cette « logistique ». Souad ajoute que « Djamel étant tout seul pour effectuer les trajets, c’était très difficile à gérer. Mais Schérazade compte bien reprendre le Taekwondo la saison à venir.

Vous sacrifiez beaucoup de temps pour le plaisir de vos enfants, cela n’est-il pas trop difficile pour vous ? Question à laquelle les parents de Della ont répondu très humblement qu’« il valait mieux être en train d’aider ses enfants que d’être derrière un comptoir »

Quels sont vos mots d’encouragements pour Della ? « Allez ma fille, tu es capable de le faire, t’es la meilleure ! Défend ta médaille de bronze de la saison dernière » s’exclame Djamel. Et Souad ajoute : « Je lui fais confiance, je pense qu’avec le déclic des Euros ça ne peut que fonctionner.»


Après les parents, c’est au tour de sa petite sœur, Shîma (elle aussi pratiquante de Taekwondo) de « subir » nos interrogations.

Comment tu as réagi en apprenant la sélection de Della? « J’étais super contente pour elle, et fière aussi. Je criais, chantais, dansais tellement j’étais heureuse pour elle !»

Penses-tu que ta sœur puisse rééditer son exploit des derniers Championnats du Monde ? « J’en suis sûre. Elle peut même faire mieux, je suis sûre qu’elle peut arriver première ! Elle en a largement les capacités»

Tu as toi-même été vice-championne de France pour ta première saison en catégorie cadette. Quel a été ton ressenti ? « J’étais contente bien-sûr, mais déçue à la fois de ne pas être sur la plus haute marche du podium. Ce résultat s’est savouré entre colère et joie. Il faut dire que mon genou m’avait déjà handicapé pour ma demie finale, mais la finale c’était le « combat de trop » pour ma blessure. Mais je compte bien obtenir le titre la saison prochaine. »

Quelles sont tes ambitions pour la saison 2015-2016 ? Rêves-tu toi aussi de participer aux Championnats du Monde ou d’Europe cadets ? « J’aimerai être championne de France, et participer aux Mondiaux ou aux Euros ! En fait, j’aimerai faire comme ma sœur, ou mieux si c’est possible.»

Un mot pour Della ? « Je sais que tu en es capable, vas-y Della ! »


Après avoir interrogé sa petite sœur, c’est au tour du grand frère, Bilel :

Quel rôle as-tu tenu dans la préparation de ta sœur ? Au début, il dit timidement n’avoir « rien fait », puis avoue être « allé l’accompagner en footing matin et soir tous les jours de la semaine. Parfois, je l’ai même emmenée avec moi faire de la musculation. Le matin, c’était plus difficile, car elle était fatiguée, mais la motivation était là. Et puis le soir, ça allait tout seul.»

Si tu avais un mot à dire à Della pour l’encourager ? « Je lui dirais d’y aller, de rentrer dans le combat et de penser à nous, à tout ce que l’on a fait, tout ce qu’elle a fait pour arriver le jour-J dans les meilleures dispositions possibles.»


Enfin, clou du spectacle, retour sur les sensations de Della à l’approche de l’échéance…

Qu'as-tu ressenti lors de ton élimination en quart de finale des championnats d'Europe? « Je n’y croyais pas. J’étais énervée et totalement bouleversée par cette défaite. J’étais terriblement déçue car je visais l’or et quand j’y repense aujourd’hui je pense que c’était là qu’était ma place. »

As-tu réfléchi aux causes de ta défaite? « Au départ, j’étais tellement déçue que je ne voulais même plus entendre parler de ce combat en quart de finale contre l’Espagnole. Avec du recul, je me rends compte que me suis trop énervée, j’ai trop voulu écouter ce que m’ont dit ceux qui m’entouraient, et au milieu de tous ces avis, tous différents les uns des autres, je me suis perdue. Je n’ai pas fait mon Taekwondo, ni celui que les coaches voulait de moi. J’aurai du suivre mon instinct d’un côté, et les conseils de mon coach de l’autre. Je me suis mis une pression énorme en combattant dans mon pays, devant mes proches, ma famille, mes entraineurs, mes amis. Cette pression maintenant n’est plus présente, ou en tout cas beaucoup moins. Je sais ce que j’ai à faire pour atteindre mon objectif. »

Quelle a été ta réaction lorsque tu as appris ta sélection pour les championnats du monde? « J’étais surexcitée ». Sa petite sœur Schérazade nous avoue même qu’elle « était comme une folle ! Elle criait et dansait dans toute la maison ! Et avec Shîma, même !»

Comment se passe ta préparation sachant qu'il n'y a pas pu avoir de stage national vu la situation de la fédération? Donne-nous ton programme. « Je me suis entrainée d’abord pour le stage de sélection des Mondiaux qui devait avoir lieu fin juillet. Mais avec la fatigue du ramadan et ma défaite encore fraiche aux Euros, je n’étais pas dans les meilleures conditions. Puis j’ai appris que le stage de sélection n’aurait finalement pas lieu. Je suis alors passée dans une période de stress immense à attendre de savoir si oui ou non j’allais pouvoir combattre aux championnats du Monde. Je me suis, pendant ce temps, entrainée dans le club de Feyzin avec mon amie de l’équipe de France : Inès. Dès que l’on a appris la nouvelle comme quoi j’étais sélectionnée, mon entraineur Kems a, avec Camille (autre professeur de l’Académie), établit un programme d’entrainement comprenant analyse vidéos, mise en situation à partir de ces analyses ; travail de stabilité, de renforcement musculaire, de cardio. On a aussi fait des tests d’enchainements sur plastron électronique, et puis du travail de protection. Tout cela mis en situation en fin de séance avec des tests matchs avec Shîma et Camille. A côté, j’allais courir tous les jours avec mon frère. Et puis la dernière semaine, j’ai pu aller travailler ma condition physique au club de Ste Foy les Lyon. C’est un travail d’équipe. »

Quel est ton plus beau souvenir du premier championnat du monde? « Je dirais que j’en ai deux : mon quart de finale et mon podium. Mon quart de finale car, à la fin de mon combat, j’ai regardé dans le public et j’y ai croisé le regard de ma maman qui me criait pleine de joie : Della, tu es sur le podium ! Et puis mon podium car, malgré ma défaite en demi-finale, j’ai réalisé que j’étais montée sur la 3ème marche du podium mondial pour ma première année en cadette, et j’étais très heureuse. »

Quelles sont tes ambitions pour cette deuxième édition du championnat du monde cadet? « Je veux l’or, c’est mon unique objectif. J’ai eu un réel déclic après ma défaite des Euros. J’ai analysé depuis les combats des favorites de ma catégorie et je sais que je suis capable d’arriver sur la plus haute marche. Mon pire ennemi, c’est moi-même : si je commence à m’énerver, ce sera difficile de rester lucide sur l’avancée de mes combats. Mais je vais tout faire pour décrocher ce titre de championne du Monde, ce qui est l’un de mes plus grands rêves avec celui de devenir, un jour peut-être, médaillée Olympique. »


Une famille de sportifs, pleine d’entraide les uns pour les autres. Et notons que cette entraide n’est pas réservée uniquement aux membres de la famille. On ne remerciera jamais assez Djamel pour son aide durant les départs en compétitions, pour lesquels il nous prêtait toujours de bon cœur son véhicule sans rien demander en retour. Et c’était lors de presque toutes les compétitions de cette saison 2014-2015.

En dehors de cela, la famille n’hésite pas à nous venir en aide chaque fois qu’elle en a l’occasion. Nous pouvons donner comme exemple les deux éditions du Kids Contest (compétition pour enfants organisée par le club), auxquelles chacun des membres de la famille a pu apporter son aide : les jeunes pour l’arbitrage, les parents pour le couscous des bénévoles. Et encore une fois, de bon cœur. Avoir une famille comme celle-ci au sein d’une association est une réelle richesse. Et cette richesse s’agrandira-t-elle d’une médaille d’or mondiale ? Réponse le 26 août prochain aux Championnats du Monde Cadets à Muju (Corée) ! Go Della !


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